Siri

Siri

Mercredi 1er juillet 2009 à 23:05

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Mercredi 1er juillet 2009 à 23:06



Les ciseaux et leur père


Le petit est malade, le petit va mourir. Lui qui nous a
donné la vue, qui a enfermé les obscurités dans les forêts
de sapins, qui séchait les rues après l'orage. Il avait,
il avait un estomac complaisant, il portait le plus doux
climat dans ses os et faisait l'amour avec les clochers.
Le petit est malade, le petit va mourir. Il tient
maintenant le monde par un bout et l'oiseau par les
plumes que la nuit lui rapporte. On lui mettra une
grande robe, une robe sur moyen panier, fond d'or,
brodée avec l'or de couleur, une mentonnière avec des
glands de bienveillance et des confettis dans les cheveux.
Les nuages annoncent qu'il n'en a plus que pour deux
heures. A la fenêtre, une aiguille à l'air enregistre les
tremblements et les écarts de son agonie. Dans leurs
cachettes de dentelle sucrée, les pyramides se font de
grandes révérences et les chiens se cachent dans les rébus
- les majestés n'aiment pas qu'on les voie pleurer. Et
le paratonnerre ? Où est monseigneur le paratonnerre ?
Il était bon. Il était doux. Il n'a jamais fouetté le
vent, ni écrasé la boue sans nécessité. Il ne s'est jamais
enfermé dans une inondation. Il va mourir. Ce n'est
donc rien du tout d'être petit ?
 

Mercredi 1er juillet 2009 à 23:08

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Mercredi 1er juillet 2009 à 23:09



Je t'aime


Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Mercredi 1er juillet 2009 à 23:13

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Comme pour "la terre est bleu" la qualité est très moyenne ici 
car j'ai du prendre le papier en photo !
(le fond devrait être blanc dans les deux cas ^^)

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